Aux Comores, l’arrestation du journaliste Abdou Moustoifa, collaborateur de l’agence de presse internationale Reuters, suscite un vif débat sur la liberté de la presse. Le journaliste est accusé de désinformation après avoir publié une dépêche relayant des propos attribués au président Azali Assoumani, affirmant que ce dernier souhaiterait voir son fils lui succéder à la tête du pays.
Selon les autorités comoriennes, ces déclarations auraient été mal traduites ou sorties de leur contexte, et ne refléteraient pas fidèlement les propos du chef de l’État. Elles dénoncent une manipulation de l’information pouvant nuire à la stabilité politique du pays, justifiant ainsi l’interpellation du journaliste.
L’affaire soulève des inquiétudes quant au climat dans lequel évoluent les journalistes aux Comores, où les questions liées à la succession du président et à la concentration du pouvoir sont particulièrement sensibles. Les organisations de défense de la liberté de la presse pourraient réagir face à ce qu’elles pourraient interpréter comme une atteinte au droit d’informer.
En attendant, Abdou Moustoifa reste en garde à vue, tandis que Reuters n’a pas encore publié de réaction officielle. Cette arrestation relance le débat sur la liberté d’expression et le rôle des médias dans les régimes politiques sous tension.
