L’affaire qui a ébranlé les Comores ces derniers mois vient de connaître son épilogue judiciaire. Habibna M’madi Djambaé, jeune influenceur très actif sur les réseaux sociaux, a été jugé et condamné ce lundi à 5 ans de prison, dont 2 ans ferme, ainsi qu’à une amende de 5 000 000 KMF.
Ce jugement fait suite à la diffusion massive de sextapes impliquant de jeunes filles, dont certaines images auraient été obtenues à l’insu des victimes, dans des conditions portant gravement atteinte à leur dignité. Le choc provoqué par cette affaire avait déclenché une vague d’indignation dans tout l’archipel, mettant en lumière les dérives numériques et les failles de la protection des mineurs en ligne.
La justice comorienne, sous forte pression populaire, a envoyé un message clair : aucun abus ne restera impuni, même lorsque l’auteur bénéficie d’une grande popularité sur les réseaux sociaux. Le tribunal a souligné dans son verdict la gravité des faits, l’atteinte portée aux victimes, et l’exemplarité nécessaire dans de tels dossiers pour protéger la société.
Ce jugement est salué par de nombreuses associations de défense des droits humains, qui réclament maintenant des actions plus larges : renforcement de l’éducation numérique, meilleure protection juridique des mineurs, et contrôle accru des contenus diffusés sur Internet.
Au-delà de cette condamnation, c’est toute une nation qui est appelée à réfléchir sur l’usage responsable des technologies et sur la nécessité de bâtir un environnement plus sûr pour sa jeunesse.
L’affaire Habibna M’madi Djambaé doit rester dans nos mémoires non comme un simple scandale, mais comme un point de départ pour des réformes courageuses et un changement profond des mentalités.
